Zone à faibles émissions : le Sénat préconise un report à 2030
Publié le 08/09/2023 3 minutes de lecture
par la rédaction de « Auto Infos »
Le 14 juin, dans le cadre de la mission menée par la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable sur les ZFE, le Sénat a exposé ses recommandations sur le déploiement des ZFE-m (zones à faibles émissions mobilité). Des mesures qui ont suscité plusieurs commentaires, de la part du ministre Christophe Béchu ou encore de l’organisation Mobilians.
La mise en place des ZFE (zones à faibles émissions) est source d’interrogations et de préoccupations pour bon nombre d’automobilistes, notamment ceux conduisant des véhicules thermiques ou anciens. Pour rassurer la population et lever certains points de friction, le Sénat avait ainsi lancé, en mars dernier, une mission d’information dont le rapport – contenant près de cent pages – a été officiellement présenté mercredi 14 juin par Philippe Tabarot, sénateur Les Républicains des Alpes-Maritimes.
Parmi les préconisations avancées, ont été soulevés l’assouplissement du calendrier jugé « trop rapide » avec le report de la mise en œuvre des ZFE à 2030 au lieu de 2025, un élargissement de l’offre de mobilité et une TVA à 5,5 % sur les transports collectifs. Mais aussi l’aide à l’acquisition d’un véhicule neuf en ciblant mieux les bénéficiaires ou l’assouplissement des sanctions prévues, afin de faciliter l’acceptabilité des ZFE-m. Le manque de communication claire et de pédagogie auprès du grand public, tant au niveau national que local, a également été pointé du doigt. Mis en porte à faux, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires de France a donc répondu et donné son point de vue.
Une mise au point signée Christophe Béchu
Après avoir salué les conclusions du rapport, Christophe Béchu a admis attendre celles d’une autre consultation, commandée par le gouvernement auprès de Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, et la vice-présidente de l’Eurométropole de Strasbourg, Anne-Marie Jean, attendues pour le 10 juillet prochain. Rappelant que « la qualité de l’air est un enjeu majeur en termes de santé publique », Christophe Béchu a également assuré que le sujet des ZFE « n’est donc pas d’entraver la vie quotidienne de nos concitoyens, mais de les protéger, et en particulier les plus fragiles d’entre nous. »