Energie Enjeux Financement Industriepar Jean-Christophe Barla - L'Usine Nouvelle

Un collectif d’industriels supplie l’Etat de mieux accompagner la réindustrialisation en Provence

Publié le 24/10/2024      3 minutes de lecture

Rassemblant une centaine d’entreprises, l’initiative «Provence, fabrique des possibles» lancée le 16 octobre supplie l’Etat d’accélérer sur les infrastructures, le logement et les formations, pour accueillir les 20 milliards d’euros d’investissements attendus sur le territoire.

Plage de Provence

© JC Barla

«Provence, fabrique des possibles» réclame des aménagements rapides pour «un bénéfice mutuel» entre développement industriel et villes et populations riveraines.

Partager :

À lire aussi :

Aux yeux des industriels provençaux, le sens du collectif est inscrit dans l’histoire de l’agglomération de Dunkerque et de son grand port maritime. Pour Marseille-Fos (Bouches-du-Rhône), l’Etat a imposé seul sa vision dans les années 1960 sur un paysage éparpillé, jusqu’à la création de la Métropole Aix-Marseille-Provence en 2016. La zone industrialo-portuaire (ZIP) de Fos n’a que très rarement été perçue comme un site d’intérêt commun. Le 16 octobre, le collectif «Provence, fabrique des possibles» a (enfin) pris à rebours cette culture.

Il est porté par Industries Méditerranée, entité régionale de France Industrie, l’UIMM Alpes-Méditerranée et le Groupement Maritime et Industriel de Fos (GMIF), antenne locale du Medef, une centaine d’entreprises industrielles, la CCI, le Port, l’Aéroport ou Aix-Marseille Université. Leur espoir : que leur initiative inédite persuade l’Etat d’accélérer décisions et investissements indispensables à la réindustrialisation d’une région où l’industrie pèse 11% de la valeur ajoutée et 32% de l’emploi privé.

En 18 mois, 31 projets industriels de plus de 50 millions d’euros ont émergé, soit pour décarboner des usines existantes, soit pour s’implanter avec l’ambition d’accompagner la transition énergétique et écologique (photovoltaïque, hydrogène…). Au total, ils représentent 20 milliards d’euros d’investissements et 10000 emplois potentiels. Pour ne pas risquer de les perdre et de voir à l’avenir tout le secteur péricliter, «Provence, fabrique des possibles» réclame une gouvernance homogène, de type «Opération d’intérêt national». «Il faut une mission d’Etat pour piloter, confie Jean-Michel Diaz, président du GMIF. Un commissaire délégué, rattaché au Préfet des Bouches-du-Rhône, vient d’être nommé, mais ce n’est qu’une première brique. Il manque les autres

Partager :

À lire aussi :