Séisme au Maroc : des dommages colossaux, très peu de biens assurés
Publié le 06/11/2023 2 minutes de lecture
Réunis à Monte-Carlo pour les Rendez-Vous de Septembre, assureurs et réassureurs n’ont pu que souligner le dramatique déficit de protection des Marocains face aux catastrophes naturelles.
Séisme au Maroc. « La faiblesse des pertes assurées ne fait qu’ajouter à la tristesse et à la gravité de l’événement. »
Depuis quatre jours, les secouristes recherchent des survivants dans les décombres du tremblement de terre qui a ravagé le Maroc et détruit vendredi soir des villages entiers, dans une région située au sud-ouest de Marrakech. D’une magnitude comprise entre 6,8 et 7, ce séisme est considéré comme le plus violent jamais enregistré dans le pays. Selon le dernier bilan, il a déjà tué plus de 2 800 personnes et fait près de 2 600 blessés. Certains bâtiments emblématiques de la vieille ville de Marrakech, classée au Patrimoine mondial de l’Unesco, ont été touchés, notamment le minaret de la mosquée Kharbouche, et les remparts historiques de la ville.
Survenu à la veille des Rendez-Vous de Septembre (RVS), le tremblement de terre était dans toutes les têtes à Monaco, où assureurs, réassureurs et courtiers étaient réunis pour débattre des enjeux et des évolutions du marché. Ce rendez-vous est en effet chaque année l’occasion, pour les professionnels du secteur, de débuter les négociations sur les tarifs de la nouvelle campagne de renouvellement des traités de réassurance.
Des maisons peu assurées et peu assurables
Plusieurs participants ont tenu à rendre hommage aux victimes du séisme au Maroc. Les courtiers, très présents au Maroc, ont voulu rappeler qu’ils étaient aux côtés de leurs assurés. « Depuis ce week-end, nous sommes en contact avec nos clients présents localement pour les accompagner au mieux, témoigne Florence Louppe, directrice générale de Diot-Siaci Corporate Solutions. Dès la nuit où s’est produit le séisme, nous avons pu produire pour chacun des clients que nous accompagnons en conseil « analytics » des rapports précis sur leur exposition à cet évènement. » Bon nombre de participants, enfin, n’ont pas souhaité commenter davantage l’événement. « La faiblesse des pertes assurées ne fait qu’ajouter à la tristesse et à la gravité », explique une responsable de la souscription d’un grand réassureur.