Riverse lève 1,5 million d’euros pour sa plateforme de certification de crédits carbone
Publié le 08/09/2023 3 minutes de lecture
par la rédaction de « L’Usine Digitale »
Le français Riverse, qui développe une plateforme de certification de crédits carbones et de mise en relation avec des revendeurs pour les greentech industrielles, boucle son premier financement pour améliorer ses processus et attaquer les marchés anglais et allemands.
Créée en 2021, la start-up française Riverse développe un logiciel qui numérise le processus de certification pour l’émission de crédits carbone afin de le rendre plus rapide et moins couteux. Elle annonce ce 1er juin 2023 avoir levé 1,5 million d’euros en fonds propres. Un tour de table mené par Speedinvest, auquel ont participé Techstars Berlin, Evolem ainsi que plusieurs business angels. Grâce à ce premier financement, la jeune pousse entend perfectionner ses processus et sa plateforme, consolider son positionnement sur le marché français et investir le Royaume-Uni et l’Allemagne.
Le marché florissant et controversé des crédits carbone volontaires
Riverse se place sur le marché des crédits carbone volontaires, qui permettent à des entreprises d’investir de leur plein gré dans des projets pour réduire leur empreinte environnementale. Une tonne de CO2 compensée équivaut à un crédit carbone, et le prix de ce dernier est fixé selon l’impact et le coût du projet en tenant compte de l’offre et de la demande.
Le marché est florissant, il représente « une opportunité de 40 milliards de dollars à l’horizon 2030 » selon Ludovic Chatoux, CEO et co-fondateur de Riverse. Mais il est encore assez confidentiel et a mauvaise presse à cause des scandales de fraudes ayant éclaté sur fond de greenwashing, de projets pas si durables qu’affichés, voire de projets fantôme.
Certifier les projets industriels européens de décarbonation
Riverse a créé une méthodologie de certification des crédits carbone reconnue et qui suit la réglementation en vigueur. Elle a développé une plateforme sur laquelle les entreprises qui portent les projets peuvent mesurer et certifier leurs crédits carbone, puis les proposer facilement à de nombreux revendeurs.
Alors que « le marché se concentre essentiellement sur les projets forestiers dans les pays en développement, notamment sur la plantation d’arbres« , Ludovic Chatoux et ses associés ont choisi de se concentrer sur les PME de décarbonation en Europe, des greentech industrielles qui développent du biogaz, du biochar (une technologie de séquestration de CO2), des procédés de reconditionnement informatique ou encore des matériaux de construction biosourcés.