Recyclage : plein feu sur les cinq nouvelles mesures
Publié le 11/09/2023 4 minutes de lecture
par la rédaction de « La Gazette des communes »
Le gouvernement a annoncé cinq nouvelles mesures pour améliorer un taux de recyclage des déchets d’emballages qui est encore très loin des objectifs fixés à 2025. Parmi ceux-ci figurent la mise en place, d’ici à 2025, de la consigne pour réemploi ou d’un système de malus pour les collectivités qui ont de mauvaises performances et ne s’engagent pas sur un contrat de performance.
La secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, Bérangère Couillard, a annoncé jeudi 22 juin, en petit comité, les cinq leviers qu’elle compte déployer pour améliorer la collecte, le tri et le recyclage des emballages plastique. Ceci afin de préparer au plus vite le cahier des charges des éco-organismes s’occupant de cette filière – actuellement Citeo, pour l’essentiel, et Leko –, dont la fin de l’agrément est programmée pour la fin de l’année.
« Ces leviers s’appuient sur les propositions qu’ont faites les collectivités », confirme son entourage.
En retard sur les objectifs
Premier constat : « On est encore loin de nos objectifs », explique le cabinet de la secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, qui rappelle que le taux de recyclage des déchets d’emballages plastique est seulement de 23 %, alors que l’objectif à 2050 est de 50 %. Dans le cas spécifique des bouteilles plastique (un tiers du gisement), le taux plafonne (61 % en 2021 et 60 % en 2022), alors que la vente et la consommation de ces bouteilles ont augmenté de 4 % en 2022.
Lancement de la consigne pour réemploi
Pour Bérangère Couillard, « la mère des batailles, c’est la réduction des emballages plastique à usage unique », indique son entourage. Le premier de ces cinq leviers est donc la mise en place d’une consigne pour réemploi, en privilégiant le matériau verre. L’inox est aussi évoqué, tandis que les bouteilles plastique réutilisables présentent encore des points négatifs qui gênent leur réemploi.
Le 9 mai dernier, la secrétaire d’Etat avait déjà évoqué la mise en place d’emballages en verre standard, que certains distributeurs comme Carrefour se déclarent prêts à vouloir tester. Il y aurait un bonus pour les entreprises voulant l’utiliser. « Cela implique d’avoir suffisamment de points de reprise dans les supermarchés et hypermarchés, avec un montant de consigne à fixer avec les producteurs [entre 10 et 20 centimes d’euros], explique son cabinet. L’objectif est de l’expérimenter avec les volontaires, puis de le généraliser et le rendre obligatoire dans deux ans ».
Une étude de l’Ademe sur la consigne pour réemploi doit sortir fin juin pour nourrir la réflexion.