Prévention des risques industriels : 20 ans après, un bilan décevant
Publié le 03/08/2023 2 minutes de lecture
L’association Amaris a dressé un bilan peu flatteur des plans de prévention des risques technologiques (PPRT), qui se sont mis en place dans la foulée de la catastrophe AZF. Elle appelle l’État à s’impliquer plus fortement, à maintenir ses financements, et elle formule 24 propositions pour mieux protéger les habitants et entreprises des zones concernés par ces risques.
Wikimedia Commons / crédits : Tusco
Vingt après l’explosion de l’usine AZF (1) et la loi sur les risques industriels qui en a découlé, l’occasion était tentante d’en faire le bilan. C’est ce qu’a fait l’association Amaris (association nationale des collectivités pour la maîtrise des risques technologiques majeurs). Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le bilan n’est pas flatteur.
Seuls 25% logements ont été protégés
Cette loi « risques » préconisait la mise en place de plans de prévisions des risques technologiques » (PPRT) sur les territoires concernés. 378 plans ont ainsi vu le jour, touchant 338 communes, impactant des milliers d’entreprises et près de 9 millions d’habitants riverains.
« L’objectif de cette loi était de réduire les risques industriels à la source, de résorber les erreurs du passé, de poser un cadre règlementaire au niveau de l’urbanisme et de préparer l’avenir », explique Alban Bruneau, maire de Gonfreville l’Orcher et président d’Amaris.
Amaris a donc réalisé un bilan basé, d’une part, sur les chiffres du ministère de la Transition écologique datant de juillet 2023, et d’autre part, sur une étude réalisée au printemps 2023 en association avec l’École nationale des travaux publics de l’État (ENTPE) auprès de 10% des collectivités concernées. Il en ressort tout d’abord que sur les 16 000 logements privés de riverains qui devaient être protégés, seuls 25% ont été traités.