[Point de vue] Le captage de CO2 : avenir ou supercherie ?
Publié le 25/01/2024 2 minutes de lecture
La technologie est un atout majeur pour réussir la décarbonation. Parmi celles dont on parle beaucoup, il y a le captage de CO2.
Je préfère prévenir les puristes : je vais beaucoup vulgariser et ne pas présenter toutes les solutions de captage de CO2 qui existent aujourd’hui. Je vais m’intéresser à la principale qui consiste à capturer directement le C02 dans les fumées industrielles avant son évacuation dans l’atmosphère. Cela nécessite de séparer le dioxyde de carbone des autres composants (vapeur d’eau, oxygène, azote…). Ensuite on transporte ce CO2 par gazoduc, par camion ou via bateau et on le stocke. Il est, enfin, injecté dans le sous-sol un peu comme pour les déchets radioactifs. Pour cela on utilise souvent d’anciens réservoirs d’hydrocarbure sous terre ou des sortes de bassins sous-marins que l’on appelle des zones aquifères. Certains pouvaient jusque-là servir à stocker le gaz. Et le CO2 reste là. Il ne sert à rien mais au moins il ne pollue pas. Par mesure de précaution, on envisage des solutions qui permettent d’effectuer le stockage sur des périodes pouvant atteindre des milliers d’années. Vous avez bien lu. La Norvège est aujourd’hui l’un des pays les plus avancés sur ce marché. On devrait aussi en stocker chez nous. Mais soyons clair : le stockage de CO2 est une des nombreuses solutions à disposition pour décarboner mais ce n’est en rien la panacée. Le GIEC lui-même reconnaît que cela fait partie de la panoplie. Mais il ne faut surtout pas que certains industriels pensent que c’est une sorte de droit à polluer… Emmanuel Macron vient de le rappeler. Pour lui, la capture de carbone pourrait permettre de retirer 10 % des émissions industrielles en 2030, soit 8 millions de tonnes de CO2. Mais attention le captage et le stockage de CO2 seront efficaces pour le climat uniquement s’ils sont réservés aux secteurs industriels pour lesquels il n’existe aucune solution, comme par exemple dans la filière ciment. On est donc bien loin d’une solution miracle.
Emmanuel Duteil – L’Usine Nouvelle
Trois quarts des grandes entreprises sont en retard sur l’intégration de véhicules électriques dans leur flotte
En 2024, seul un quart des grandes entreprises respectent les obligations d’électrification de leurs flottes, selon une étude de l’ONG Transport & Environment publiée mercredi 19 février. Alors que la loi impose un quota croissant de véhicules électriques et hybrides, une majorité des sociétés concernées, notamment les loueurs, échappe à cette réglementation.
par Mia Goasguen–Rodeno – L’Usine Nouvelle
Le changement climatique, première menace pour les assureurs
La 8e cartographie prospective de France Assureurs désigne pour la première fois le réchauffement climatique comme le premier des risques assurantiels, tandis que l’IA générative, autrefois perçue comme une opportunité, inquiète désormais le secteur.
par Géraldine Dauvergne – L’Argus de l’Assurance
Le changement climatique menace l’assurabilité des collectivités
De nombreux maires subissent des difficultés pour s’assurer en dommages aux biens. Des initiatives ont été lancées pour améliorer une situation dégradée par la hausse de la sinistralité, mais beaucoup reste à faire.
par Laure Bergala – Le Moniteur
Changement climatique : Valérie Masson-Delmotte présente les dernières connaissances aux experts du BTP
En ouverture du Lab Recherche Environnement de Leonard, la paléoclimatologue est revenue sur les travaux du Giec. Le BTP est en première ligne de l’atténuation comme de l’adaptation.
par Julie Nicolas – Le Moniteur