Les recettes de Schneider Electric pour réduire les émissions de ses sites

Publié le 10/08/2023  3 minutes de lecture

par la rédaction de decarbonation2030
Leader mondial de la gestion de l’énergie, Schneider Electric ambitionne d’ici à 2030 d’atteindre le net zéro sur ses propres opérations. L’usine alsacienne de Sarel offre un bon panorama des leviers actionnés pour parvenir à cette neutralité carbone. 
Les recettes de Schneider Electric pour réduire les émissions de ses sites
Si Schneider Electric fait figure de bon élève en matière de décarbonation, son usine Sarel de Sarre-Union, en est à coup sûr une belle vitrine. À la grande satisfaction de son directeur, Florent Eynaud, qui annonce tout de go : « L’efficacité énergétique, c’est un peu mon dada. » Implanté dans le Bas-Rhin depuis 1956, ce site de fabrication de coffrets, boîtiers et autres armoires électriques fait feu de tout bois pour réduire puis décarboner sa consommation énergétique. Il faut dire que le gisement d’économies est de taille, puisqu’il s’agit du troisième plus gros consommateur du groupe à l’échelle mondiale. 

Avec un objectif de décarbonation totale de ses process d’ici à 2025/2026 – en avance sur le groupe, qui vise 2030 -, le site mise avant tout sur l’efficacité énergétique, qui lui a d’ores et déjà permis de réduire sa consommation globale de 25 % entre mai 2019 et mai 2022.  

Dans le centre de distribution et le magasin d’usine, l’installation d’un éclairage intelligent reposant sur des capteurs de présence et des LED, et un chauffage régulé en fonction de la température extérieure, seront bientôt complétés par des travaux d’isolation. 

Réduire la consommation d’énergie avant de la décarboner

 

Les process industriels, très énergivores notamment en raison des fours et sécheurs sur les lignes de traitement de surface, sont alimentés au gaz pour les deux tiers et à électricité pour le tiers restant. Un récent changement de la chimie des bains de traitement permet d’opérer à une température deux fois moins élevée, synonyme de 70 % d’économies d’énergie. Par ailleurs, l’équipement des fours en rideaux d’air destinés à limiter les pertes à l’entrée ou à la sortie des pièces a abaissé leur consommation de 30 %. Enfin, les équipements tout juste renouvelés (poinçonneuse, laser), consomment de deux à quatre fois moins que ceux qu’ils remplacent. 

En complément de ces baisses de consommation, l’électrification est la clé de la décarbonation. Elle commence dès cet été avec l’un des trois brûleurs. « La baisse de la consommation permet de basculer à moindre surcoût du gaz à l’électricité », explique Florent Eynaud. Celle-ci reste toujours plus onéreuse au kWh consommé, et le rythme d’électrification dépend en partie des prix relatifs des deux énergies. Mais pas seulement. « De plus en plus de clients veulent savoir sur quelle énergie reposent nos process, en partie par crainte de pénuries de gaz », témoigne le directeur de l’usine. Mais pour Schneider, ce qui est aussi en jeu, c’est son exemplarité, incontournable pour l’industriel qui vend précisément à ses propres clients des solutions d’efficacité énergétique et de décarbonation.  

En dehors de l’exemple emblématique du site alsacien de Sarel, la baisse de 97 % des émissions de CO2 de celui d’Évreux suite à l’électrification du chauffage, ou encore la consommation de
37 kWh au m
2 de son nouvel immeuble IntenCity à Grenoble, soit huit fois moins que la moyenne du tertiaire, figurent en bonne place dans la vitrine. 

 

 

 

 

par la rédaction de decarbonation2030