Les marques et la seconde main : un moteur économique et non pas écologique [Tribune]

Publié le 24/12/2023      4 minutes de lecture

Dans cette tribune, Alexandre Iris, PDG de Cent Neuf, fait le point pour LSA sur cette tendance du marché de la seconde main.

La mode de seconde main

La nouvelle a été relayée par tous les plus grands médias, et largement commentée. Il y a un mois, Zara a lancé son service de seconde main baptisé « Pre-Owned ». Après Isabel Marant, ba&sh, Sandro ou Petit Bateau, c’est au tour du géant espagnol de la Fast Fashion d’investir ce terrain et de tenter de mettre la main sur une partie de l’activité qu’il génère sur les plateformes de seconde main. En attendant la réplique de Shein d’ici la fin de l’année.

Un marché à 177 milliard d’euros

Si certains crient au Greenwashing, derrière l’annonce du lancement de Pre Owned, il y a un enjeu économique inédit, qui laisse à penser que ce service sera opéré avec beaucoup de sérieux par les équipes de Zara. Et qui relègue l’enjeu écologique, s’il en a jamais été question, au dernier plan.

En effet, le marché mondial de la mode de seconde main représente 177 milliards d’euros, et devrait doubler de taille d’ici 5 ans. Il est infiniment plus dynamique que le marché mondial de la mode. Pourtant, très peu d’acteurs se partagent le gâteau.

Ces opérateurs sont donc structurellement déficitaires, et cela peut déjà nous faire douter de la pérennité de leur modèle d’affaires. Mais que se passe-t-il si en plus de tout ceci les marques les plus recherchées se positionnent désormais comme des concurrents ?