La Stratégie nationale bas carbone et la PPE enfin rendues publiques

Publié le 06/11/2024      4 minutes de lecture

Attendue en juillet 2023, la nouvelle SNBC soumise depuis le 4 novembre et pour 6 semaines à la consultation du public, trace la route pour atteindre l’objectif de réduction de 50% des émissions brutes de GES entre 90 et 2030. Parallèlement, la nouvelle PPE fixe des objectifs relativement ambitieux de production d’énergies renouvelables.

CO2
 © Adobestock

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Ce sont deux documents de respectivement 178 et 160 pages que les citoyens pourront éplucher pour se faire une idée des orientations stratégiques du pays en matière de décarbonation et de production d’énergie avant leur déploiement dans les territoires : la Stratégie nationale bas carbone et la Programmation pluriannuelle de l’énergie ont officiellement été soumises à consultation publique lundi 4 novembre.

Avec ces deux feuilles de route, « l’idée est désormais d‘accélérer ce qui a été mis en place ces dernières années » a expliqué la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.
« Les émissions de GES du pays ont reculé de 5,8% en 2023. C’est en ligne avec la trajectoire des accords de Paris et nos engagements. Mais lors des 6 derniers mois, la baisse a ralenti. Il faut continuer à avancer », a-t-elle relevé.

La nouvelle SNBC trace la route pour atteindre l’objectif de réduction de 50% des émissions brutes de GES entre 90 et 2030. Or l’atteinte de l’objectif de 2030 implique de réduire d’environ 126 Mt nos émissions en huit ans (2022 à 2030) alors qu’il aura fallu 32 ans (1990 à 2022) pour les baisser de 144Mt.

« Notre transition énergétique repose sur 4 piliers : l’efficacité énergétique (électrification des usages et rénovation), la sobriété énergétique (juste utilisation des ressources), le développement de toutes les énergies renouvelables électriques ou non, de la chaleur et du froid renouvelables, et la relance du nucléaire », a rappelé la ministre de la Transition écologique.

Concrètement, le secteur du bâtiment devrait ainsi au total réduire ses émissions à 35 millions de tonnes d’équivalent CO2 par an en 2030 contre 62 Mt en 2022, pour atteindre les objectifs nationaux. Pour cela, la SNBC vise la rénovation de 400 000 maisons individuelles et 200 000 logements collectifs chaque année en moyenne d’ici à 2030. Principal vecteur de décarbonation selon le plan: le remplacement des chaudières au fioul.

70% d’énergies vertes en 2035

Rayons énergies renouvelables, la SNBC et la PPE prévoient de multiplier jusqu’à 6 fois la puissance photovoltaïque installée en 2022 (« l’objectif est de porter le rythme de développement du solaire au moins à 5,5 GW/an, contre 3 GW/an dans la précédente PPE », indique le texte), d’augmenter de 2,8 GW notre capacité hydroélectrique, d’atteindre 1,5 GW de capacité installée d’éolien terrestre par an (« soit le maintien du rythme actuel de développement » note le gouvernement) et 18 GW de capacités d’éolien en mer à horizon 2035, « soit plus de 10 % de la production d’électricité décarbonée ».

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