Données : l’IGN lance une initiative public-privé pour répondre aux enjeux de la transition écologique
Publié le 08/09/2023 3 minutes de lecture
par la rédaction de « L’Usine Digitale »
L’établissement public responsable de la production des données géographiques en France, l’IGN, est engagé dans un vaste chantier de cartographie destinée à accompagner la planification écologique. Pour innover plus vite, il promeut Datalliance, un écosystème de collaboration avec des start-up.
À l’heure de la nécessaire adaptation au changement climatique, la donnée géographique prend une autre dimension pour les politiques publiques. « La donnée devient un enjeu de pilotage de l’action publique, pour répondre aux grands enjeux des territoires. Elle devient le mètre étalon à partir duquel on va pouvoir mesurer la transition écologique, que ce soit dans les domaines de l’énergie, du littoral ou de la forêt. Elle n’est pas simplement là pour décrire, mais pour décider, pour faire des simulations », explique Sébastien Soriano, le directeur général de l’IGN (Institut national de l’information géographique et forestière).
Datalliance, la donnée en mode public-privé
Organisme placé sous la double tutelle des ministères de la Transition écologique (il dépendait auparavant du ministère de l’Équipement, qui a fusionné avec l’Écologie) et de l’Agriculture, l’IGN est au cœur des enjeux agro-écologiques. Sébastien Soriano définit l’Institut comme « un opérateur de données au service de la planification écologique », qui demande par essence des données géolocalisées.
Partant du constat que de nombreuses start-up développent déjà des solutions innovantes dans ces domaines, mais que ces entreprises ont bien souvent du mal à accéder à la commande publique, l’IGN a décidé de lancer l’initiative Datalliance : un écosystème de coopération sur le modèle du partenariat public-privé.
Ce type de coopération n’est pas totalement nouveau pour l’IGN, qui le pratiquait déjà pour la production de son référentiel destiné au ministère des Armées (l’IGN cartographie les théâtres d’opérations extérieures), avec Airbus et Thalès en maîtrise d’ouvrage déléguée. Recourir à des entreprises spécialisées permettra selon Sébastien Soriano d’aller plus vite et d’apporter plus d’innovation. « Si on trouve la bonne manière de travailler ensemble, on peut avoir le meilleur des deux mondes pour produire dans les temps des données souveraines et structurantes », estime celui qui a contribué au lancement de la French Tech lorsqu’il était au cabinet de la ministre du Numérique Fleur Pellerin.
Un volet du programme France Nation Verte
Plusieurs start-up françaises ont été identifiées dans les domaines des énergies renouvelables, de la forêt, de l’agriculture, du littoral et de la défense.