Grâce à une étude Carbone 4, la filière bois oriente sa stratégie de décarbonation
Publié le 09/04/2024 3 minutes de lecture
Le cabinet de conseil énergie et climat vient de rendre publique une étude sur les scénarios carbone de la filière forêt, bois et papier. La construction, qui tient une place centrale, devra s’adapter aussi bien aux évolutions du marché qu’au changement climatique.

La forêt ne peut pas à la fois fournir des volumes importants de matériaux, rester un puits de carbone efficace et s’adapter au changement climatique. Pour dessiner une feuille de route crédible et soutenable, la filière forêt – bois – papier a voulu estimer précisément sa place et ses capacités pour atteindre les objectifs de neutralité carbone d’ici à 2050.
Ainsi, mardi 13 février, ses membres ont publié au côté de carbone 4, cabinet de conseil énergie et climat, une étude très précise sur la question. « Ce travail est sans précédent de par son ampleur et la large contribution collective de tous les acteurs de la filière, a expliqué dans son propos liminaire Cécile Cantrelle, présidente du Codifab. Il a pour but notamment d’engager un dialogue éclairé avec entre autres les pouvoirs publics. » 14 salariés de Carbone 4 ont en effet travaillé 1 an sur cette étude de fin 2022 à fin 2023 dans un seul but : que la forêt reste un puits de carbone positif d’ici à 2050.
Des enseignements riches pour la construction
Ces derniers se sont employés à modéliser un scénario de convergence dans lequel la filière participe au maximum à la décarbonation de l’économie, tout en prenant en compte les contraintes environnementales, économiques et sociales. In fine, trois axes en ressortent.
D’abord, une augmentation de la récolte à hauteur de 10 Mm3/an supplémentaire pour atteindre 63 Mm3/an entre 2030 et 2050, avec par exemple une meilleure gestion des forêts grâce aux coupes préventives. Carbone 4 a aussi mis en évidence l’importance de l’utilisation du bois dans des produits à longue durée de vie, notamment utilisés dans la construction. Sur ce point, le cabinet d’étude a modélisé deux scénarios, un pro-techno et un autre sobriété. Etonnamment, c’est ce dernier qui développerait le plus la demande, grâce à une augmentation du bois d’oeuvre dans la rénovation et ce, malgré une baisse de la construction neuve. Enfin, la filière devrait s’employer selon l’étude à développer le réemploi et le recyclage.
Du sciage au bâtiment
La modélisation précise et prospective de ces méga tonnes de bois et ces giga tonnes de CO2 ont donné quelques enseignements. « Nous n’avions pas une connaissance aussi précise des interdépendances entre les acteurs de la filière », reconnait Dominique Cottineau, délégué général de l’Union des industriels et constructeurs bois et biosourcés (UICB).

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