Eolien : les acteurs s’attèlent à décarboner les infrastructures
Publié le 29/08/2024 3 minutes de lecture
Pales recyclables, béton décarboné… les concepteurs d’éoliennes multiplient les innovations pour verdir leurs engins, enjeu environnemental, mais aussi objet politique.
© Jose GlezBuenaposada – Stock Adobe
« Je veux arrêter les énergies renouvelables, parce que les énergies renouvelables ce n’est pas propre, et d’ailleurs ce n’est pas renouvelable », déclarait le 5 juin sur BFMTV Marine Le Pen qui veut bloquer le déploiement de l’éolien, terrestre et marin, pour miser largement sur le nucléaire.
A ce jour une éolienne terrestre dure une vingtaine d’années. Fondations incluses, elle est recyclable à plus de 90 %, étant faite de béton, d’acier, de cuivre ou encore d’aluminium, souligne l’Ademe, l’agence de la transition écologique.
La difficulté porte encore sur les pales, composite de résine et de fibres de verre ou de carbone : ce sujet fait l’objet depuis des années d’une course à l’innovation dans l’industrie et la recherche, comme en France au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA).
Dans les travées de Seanergy, le salon annuel des énergies marines, les déclarations politiques ne font guère ciller, mais le sujet de « l’éco-conception » est bien là. Siemens Gamesa a mis au point en 2022 des pales qu’elle garantit recyclables, pour l’éolien en mer comme sur terre. « Avec la même garantie de puissance et de résistance », assure Frédéric Petit, son président France. Fabriquées au Havre, elles n’équiperont que dix éoliennes sur 64 du parc offshore de Courseulles-sur-Mer (Calvados) en 2025 à cause du surcoût.
« Quand ça se banalisera, les prix baisseront », assure Frédéric Petit, qui compte sur les appels d’offres pour imposer le recyclage des pales, comme pour le dernier projet de parc offshore annoncé en France au sud de la Bretagne. Le concurrent danois Vestas a pour sa part annoncé en 2023 la mise au point d’un produit à même de séparer chimiquement les composants, ce qui permettra, selon lui, de traiter et recycler toutes les pales en fin de vie, y compris celles déjà installées sur les éoliennes à démanteler. Vestas promet aussi de produire des pales à base de ces résines recyclées.
« Notre rôle est de produire une énergie qui blesse moins la planète et ne compromette pas notre avenir », assure Ricardo Rocha, directeur technique offshore du développeur de projets allemand BayWa r.e.
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