Empreinte environnementale du numérique : l’impossible sobriété
Publié le 08/09/2023 2 minutes de lecture
par la rédaction de « L’Usine Digitale »
L’Ademe et l’Arcep ont remis à Bercy le dernier volet de leur étude sur l’impact environnemental du numérique. À horizon 2050, si rien n’est fait, les perspectives en matière d’émissions carbone et de consommation d’énergie sont un signal d’alerte, notamment à cause de la croissance des objets connectés. À moins d’espérer que la digitalisation contribue à la neutralité carbone de l’ensemble de l’économie.
L’Ademe et l’Arcep ont remis le 6 mars à Bercy, en présence des ministres Christophe Béchu (Transition écologique) et Jean-Noël Barrot (Transition numérique et Télécommunications) le troisième volet de leur étude sur l’impact environnemental du numérique, portant la prospective à horizon 2030 et 2050.
Dans leur étude, l’Ademe et l’Arcep dessinent un scénario de référence en projetant les évolutions actuelles du numérique. Ce scénario dit « tendanciel », qui s’applique à 2030 et 2050, repose sur l’hypothèse que les tendances observées (diminution de la consommation d’énergie unitaire des équipements, remplacement du réseau cuivre par un réseau fibre trois fois moins consommateur d’énergie, déploiement de nouvelles infrastructures du fait de la croissance des usages…) se poursuivent.
Une empreinte carbone qui triple en 2050 si la tendance se poursuit
Dans le scénario tendanciel, donc si rien n’est fait, les émissions de gaz à effet de serre du numérique augmentent de 45% à horizon 2030, et triplent à horizon 2050. La consommation d’énergie augmente de 4% en 2030 et 79% en 2050. Et la consommation de métaux et de minéraux de 14% et 59%.
Les causes ? Une croissance des usages (trafic de données multiplié par 6 en 2030), et un parc grandissant de data centers qui pourraient représenter 22% des émissions de gaz à effet de serre du numérique en 2050 malgré une meilleure efficacité énergétique.