Dunkerque régénère son tissu industriel à l’aune du bas carbone
Publié le 27/11/2023 2 minutes de lecture
La ville portuaire du Nord de France continue de miser sur l’industrie. Collectivités, acteurs publics et privés s’associent pour décarboner les industries existantes et en attirer d’autres qui soient moins impactantes pour l’environnement. En 2023, la stratégie de décarbonation, de diversification énergétique et d’accueil des nouvelles entreprises semble porter ses fruits. Présentation de ce territoire à l’occasion de l’évènement Territoires et industrie animé par la Gazette des communes et l’Usine nouvelle le 20 septembre à Dunkerque.
@ D.R.
Dunkerque figure aujourd’hui parmi les territoires les plus emblématiques de la transition industrielle et énergétique : Emmanuel Macron l’a salué lors de sa visite en mai dernier. « C’est un bassin industriel et portuaire historique qui a connu un déclin mais qui est en train de renaître de ses cendres par la volonté de ses industriels et des pouvoirs publics », résume Rafael Ponce, directeur général adjoint de la Communauté urbaine de Dunkerque (CUD) chargé du développement économique mais aussi directeur général de l’agence de développement économique Dunkerque promotion et d’Euraénergie.
La communauté urbaine de Dunkerque, où sont implantées notamment des entreprises de l’agroalimentaire, chimique, de l’aluminium pharmaceutique, du numérique, du matériel agricole et des aciéries représente encore 21% des émissions de CO2 des industries en France.
Le renouveau économique de Dunkerque mise donc d’une part sur la décarbonation des industries existantes, qu’il accompagne largement, par exemple avec Arcelor Mittal, mais aussi sur l’accueil d’industries moins impactantes sur l’environnement.
Décarbonation générale
Les collectivités misent sur ses atouts : le territoire dispose du « troisième port de France, de la première plateforme énergétique du Nord de l’Europe avec la centrale nucléaire de Gravelines et la volonté de promouvoir le mix énergétique », insiste Rafael Ponce.
Sur ce point, le territoire s’est positionné pour accueillir un des nouveaux EPR, il mise sur sur l’éolien off shore, le photovoltaïque sur les bâtiments publics et les friches, la production d’hydrogène et la création d’une autoroute de la chaleur…
Les acteurs publics (collectivités, grand port maritime…) et privés (les plus gros émetteurs de CO2 notamment), réunis au sein d’un collectif « décarbonation », ont adopté en 2001 une feuille de route avec en ligne de mire la neutralité carbone en 2050. L’objectif de réduction des émissions de CO2 de 30% en 2030 sera dépassé (50%) dès 2024, se félicite le DGA.