Dijon accueille les premières bennes à ordures à hydrogène en France
Publié le 16/01/2024 3 minutes de lecture
Début 2024, quatre bennes à ordures roulant à l’hydrogène circuleront dans les rues de la métropole de Dijon. En s’appuyant sur une production locale d’hydrogène vert, la métropole s’engage dans le verdissement de sa flotte de véhicules lourds.
@ CP
Elles sont arrivées ! Attendues depuis quelques années, les bennes à ordure (BOM) à hydrogène de la métropole de Dijon circuleront enfin début 2024. Présentés la semaine dernière à la presse, ces véhicules de collecte de déchets roulant à hydrogène seront les premiers en France, en attendant que la métropole convertisse aussi une partie de sa flotte de bus. Inscrite dans un grand mouvement de verdissement de la flotte de Dijon, cette innovation s’inscrit dans un double objectif, résumé par Jean-Patrick Masson, vice-président de la métropole en charge de la transition écologique, des déchets et des énergies : « faire baisser nos émissions de gaz à effet de serre et développer un circuit court de l’énergie ».
« Les déchets font circuler les camions qui ramassent les ordures »
Car la production d’hydrogène sera effectivement locale. La métropole a opté pour cette motorisation en s’appuyant sur son usine d’incinération qui produit de l’électricité par un turbo-alternateur. « Sur les 37 GWh d’électricité produits chaque année, 20% serviront pour la station d’hydrogène ». Un écosystème complet qui a convaincu l’Ademe de soutenir le projet. L’agence de de la transition écologique apporte ainsi 1,5 million rien que pour les bennes à ordure, pour un investissement total de 3,3 millions d’euros, soit 825 000 euros par véhicule, maintenance comprise. « C’était, pour nous, le choix le plus adapté, poursuit Jean-Patrick Masson, car nous maitrisons toute la chaîne d’hydrogène vert : production, distribution, usage… » Fortes d’une plus grande autonomie qu’un véhicule électrique, les bennes à hydrogène pourront enchaîner les différentes tournées prévues chaque jour à Dijon. « Avec la production d’électricité dans notre usine d’incinération, nous expliquons aux habitants que leurs déchets font circuler les camions qui viennent ensuite ramasser leurs ordures », se réjouit le vice-président de la métropole