D’est en ouest, les nouvelles récoltes du bois construction
Publié le 29/11/2023 2 minutes de lecture
Des expérimentations d’utilisation du hêtre en structure ou encore du châtaignier en bardage ont été présentées lors d’une rencontre de la profession à Colmar (Haut-Rhin) le 7 novembre.
© REI Habitat
L’immeuble Wood’Up développé par REI Habitat (architecte : agence LAN) et en cours d’achèvement démontre la capacité à construire en hauteur en structure de hêtre lamellé-collé.
Le bois explore de nouveaux horizons pour continuer sa percée sur le marché de la construction. A savoir l’utilisation d’essences moins courantes que celles, de résineux essentiellement (douglas, sapin, épicéa…), qui atteignent désormais un volume appréciable.
La journée sur la « Valorisation du bois régional dans la construction /rénovation » organisée ce mardi 7 novembre à Colmar (Haut-Rhin) par l’interprofession Fibois Grand Est (1) a mis en exergue l’esprit d’audace de certains maîtres d’ouvrages, maîtres d’œuvre ou entreprises à introduire aussi des bois feuillus, là où ils ne sont pas forcément attendus.
Cette appétence ne se limite pas à partie orientale du pays. En Normandie, l’entreprise Manubois s’attache à monter une offre de feuillu utilisé en structure, en l’occurrence le hêtre, présent de façon abondante localement, en version lamellé-collé. « La stratégie débute par une démarche qui reste relativement rare, la conclusion d’ un contrat d’approvisionnement avec l’ONF (Office national des forêts) », souligne Maxime Castel, chargé de prescription chez Manubois (65 salariés pour un chiffre d’affaires annuel de 10 millions d’euros) filiale à Grandes-Ventes (Seine-Maritime) du groupe Lefèbvre. Elle s’appuie justement sur les métiers multiples de sa maison-mère, qui possède sa propre scierie. Sa réalisation pionnière, un programme récemment livré pour Linkcity dans le quartier Flaubert à Rouen en poteaux-poutres a débouché sur plusieurs autres références, comme le projet Wood’Up de haut de 17 étages de REI Habitat, lui aussi en cours d’achèvement dans le XIIIe arrondissement de Paris (pour le compte du constructeur bois Poulingue). « Les quelques cm2 découpés pour optimiser les quantités utilisées ont rendu le hêtre moins cher que le résineux », rapporte Maxime Castel, pour contrecarrer la réputation de prix élevé de cette essence.