[L’industrie c’est fou] Des filets en betteraves et maïs pour une pêche responsable
Publié le 07/09/2023 2 minutes de lecture
par la rédaction de « L’Usine Nouvelle »
Concevoir un filet de pêche à la fois biodégradable et solide, c’est un challenge de taille que s’est fixé le spécialiste breton de matériaux en bioplastique compostable, Seabird. Après trois ans d’essais en mer, les filets innovants ont réussi à convaincre les pêcheurs, séduits par leur durée de dégradation 40 fois plus courte que celle d’un filet en nylon classique.
«Sur la plage abandonnée, coquillages et gros déchets…», aurait pu chanter Brigitte Bardot. Capsules de bières, mégots, bouteilles en plastique… Nombreux sont les déchets croisés chaque année sur nos plages et dans nos océans. Parmi ces détritus, on recense également de multiples filets de pêche, perdus en mer lors d’une tempête, ou éparpillés en divers morceaux arrachés… La plupart des filets sont en nylon et mettent 400 à 600 ans pour se dégrader dans l’eau de mer. L’invention de filets biodégradables n’est donc pas une idée si loufoque.
Des marins de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), Fécamp et Le Tréport (Seine-Maritime) ont testé pendant trois ans des filets biodégradables et recyclables. Convaincus, ils ont affirmé début juin lors d’un point presse avoir obtenu des résultats «presque équivalents» aux filets conventionnels en nylon. «Il a fallu vérifier que le filet ne se dégradait pas trop vite, qu’il était aussi pêchant qu’un filet en nylon, et qu’il était facile à manœuvrer», a expliqué Thierry Missonnier, directeur de l’organisation de producteurs FromNord, qui rassemble 160 navires de Calais (Pas-de-Calais) à Hendaye (Pyrénées-Atlantiques).