Découvrez les trois mesures du gouvernement pour transformer les zones commerciales

Après le programme Action Cœur de Ville pour revitaliser les centres-villes et le plan de reconquête du commerce rural, le gouvernement s’attaque à la transformation des zones commerciales. Celles-ci n’ont cessé de se développer depuis les années 1960. Ces zones sont plus de 1500 aujourd’hui selon Bercy et s’étendent sur près de 500 millions de m². Pour Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, du commerce de l’artisanat et du tourisme, « les zones commerciales sont l’incarnation du XXe siècle : celle de la consommation de masse, celui de l’automobile pour tous, celui du pavillon pour chacun. Elles concentrent 72% des dépenses des Français dans les magasins et, dans une France périurbaine, elles sont devenues le commerce de proximité de millions d’entre nous. Sont-elles pour autant devenues des villes ? Je ne le pense pas. Elles sont plus une rupture qu’une transition entre d’une part, le centre-ville et son patrimoine, et d’autre part, la campagne et ses paysages. » Pour la ministre, « la zone commerciale a atteint ses limites. Parce qu’il n’est plus entendable de grignoter une terre agricole qui nous nourrit. » Christophe Béchu, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, rappelle que « sur les 50 dernières années, on a plus artificialisé en France que les 500 ans précédents ». Le développement a en effet été rapide et parfois incontrôlé avec la création de bâtiments « boites à chaussures » sans recherche esthétique, sans mixité d’usage, en bétonnant des terres agricoles et en ne prenant pas en compte l’empreinte environnementale. A l’heure du « zéro artificialisation net », le modèle n’est plus dans l’air du temps. « La course au mètre est terminée. Elle n’a plus sens alors que 15% des achats se font en ligne, que la gestion des stocks est optimisée et que les bâtiments doivent être plus sobres en termes de consommation d’énergie, poursuit Olivia Grégoire. Notre enjeu est de penser et d’anticiper la transformation et la réalité de ces zones commerciales à horizon des 60 prochaines années. » Pour le gouvernement, cela signifie de la mixité d’usage (commercial, bureaux voire logements), des espaces verts et une accessibilité par des moyens de mobilité douce et des transports en commun. Afin d’amorcer la transformation des zones commerciales, trois mesures sont mises en place.