Décarbonation : grâce à Bpifrance et l’ADEME, les PME et ETI passent la vitesse supérieure
Publié le 15/02/2024 2 minutes de lecture
La troisième promotion de l’Accélérateur Décarbonation de Bpifrance et de l’ADEME partage les mêmes ambitions que les précédentes : conseiller et accompagner concrètement les PME et ETI dans les étapes de décarbonation. 23 nouvelles entreprises sont ainsi engagées dans un parcours de deux ans.
Les 23 entreprises de la 3e promotion de l’Accélérateur Décarbonation de BpiFrance et de l’ADEME s’engagent dans une démarche bas carbone
Si le programme s’adresse aux PME et ETI, ce n’est pas un hasard. Ces structures sont au cœur de l’intervention de la partie conseil chez Bpifrance, explique Guillaume Mortelier, directeur exécutif en charge de l’accompagnement. « Faire entrer un dirigeant de PME dans la sphère du conseil est déjà un défi car ils n’ont pas l’habitude. Il n’y a pas d’écosystème de conseil et de formation adaptés à leurs besoins. Avec l’ADEME, nous avions aussi la conviction que les dirigeants de PME peuvent être un peu perdus face aux réglementations et à leur mise en œuvre ».
Lancé en 2021, l’Accélérateur Décarbonation est un processus intensif et sur-mesure qui dure 24 mois au total. « Notre enjeu n’est pas seulement de mettre en place une stratégie de décarbonation de l’entreprise, mais de repenser une stratégie globale pour idéalement parvenir à une entreprise à empreinte carbone nulle », précise Guillaume Mortelier.
Trois phases d’accompagnement : bilan, stratégie et mise en œuvre
L’un des prérequis pour participer au programme est d’avoir déjà réalisé un bilan carbone. Notamment pour que les participants aient déjà une idée de leurs points d’émissions les plus forts.
Il s’agit alors ensuite d’évaluer plus en profondeur, avec une vision à 360° degrés, les enjeux de décarbonation de l’entreprise. « Cette phase dure généralement un an », précise Guillaume Mortelier. Si les bilans et la nature des recommandations sont très variables, l’analyse approfondie fait ressortir une problématique de manière quasi-systématique : le manque de pilotage. « C’est assez rare que les entreprises aient intégré un système de mesure régulière. 90% du temps, la première étape, c’est seulement d’avoir une comptabilité carbone interne », explique Guillaume Mortelier. « Ensuite nous comptons douze mois pour les accompagner sur une phase plus opérationnelle qu’est le déploiement du plan d’actions ».
Les dirigeants issus de différents secteurs se réunissent trimestriellement pour partager leurs réflexions et expériences. « Il faut qu’il y ait une taille suffisante pour que le collectif existe, mais pas trop de participants pour éviter que ça devienne impersonnel », souligne Guillaume Mortelier. « Il y a des participants industriels, des startups… Les enjeux ne sont pas les mêmes, mais il est intéressant qu’ils échangent sur la manière d’intégrer le climat dans leur comptabilité, leur organisation, etc. ».
Du sur-mesure, en collectif
Louise Nacobny, responsable RSE chez Addev Materials, nous partage son expérience dans la première promotion de l’Accélerateur. L’entreprise est spécialisée dans la transformation et découpe de films techniques, adhésifs et mousses, et le conditionnement sur-mesure de peintures, traitements de surface et colles pour les industriels. Pour Louise Nadobny, le programme porte bien son nom » d’accélérateur « . « Nos engagements RSE étaient principalement axés sur le social, nous devions travailler sur la transition écologique. Sans ce programme, nous n’aurions pas avancé aussi rapidement et efficacement. En deux ans, nous avons progressé sur ce que nous aurions pu faire en cinq ans sans accompagnement », confie la responsable RSE.
L’entreprise compte 800 collaborateurs, répartis à travers 16 sites industriels en Europe, en Amérique du Nord et en Asie. Interrogée sur les résultats obtenus grâce à l’Accélérateur Décarbonation, la responsable RSE met en avant l’harmonisation des actions. « Nous sommes une ETI internationale. Nous avions des actions réalisées à droite et à gauche, mais nous rencontrions des difficultés à harmoniser les démarches. Grâce à l’Accélérateur, nous avons réussi à structurer nos actions ». Addev Materials a par exemple mis en place des outils de segmentation des déchets et une identification des filières de recyclage ou de revalorisation, ou encore travaillé sur une définition d’un critère bas carbone, un sourcing des matières recyclées ou biosourcées et une intégration des matières aux solutions.
Le programme a structuré les actions de l’entreprise, en établissant un plan d’action clair sur les axes essentiels tels que l’énergie, les déchets, l’innovation et la gouvernance environnementale. Louise Nacobny a particulièrement apprécié le soutien personnalisé et les outils à disposition.
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