Consommation énergétique : une baisse bien réelle dans les bureaux
Publié le 24/05/2024 4 minutes de lecture
Forte de dix années de collecte des données de ses clients, l’entreprise Advizeo a établi un baromètre fondé sur les factures énergétiques de leurs bâtiments. Les trajectoires enregistrées poussent à l’optimisme dans la perspective des futures exigences du décret tertiaire.

Combien de kWh consomment vraiment les immeubles tertiaires ? Les baromètres fleurissent et, globalement, se ressemblent. Malgré tout, Advizeo, ancienne filiale smart efficiency du groupe Setec, qui vole désormais de ses propres ailes, veut se démarquer et vient de lancer son propre « référentiel énergie et carbone ».
150 kWh d’énergie finale/m².an en moyenne
Quels sont les enseignements de cet état des lieux basé sur les consommations de quelques clients emblématiques de l’entreprise (Gecina, Orange, la ville de Rosny-sous-Bois et Generali) en 2023 ? Les indicateurs généraux indiquent que les bâtiments suivis consomment 150 kWhEF/m².an, soit 275 kWhep/m².an. Ces consommations se traduisent par des émissions de gaz à effet de serre qui correspondent à 13 kgCOeq/m².an.
Si les chiffres sont importants, c’est surtout la méthodologie utilisée par Advizeo qui compte. En effet, l’entreprise créée il y a 10 ans veut se distinguer par la qualité de ses données. En l’occurrence, « elles proviennent toutes des factures d’énergie de nos clients, il ne s’agit donc pas de déclaration mais bien de données fiables », commence Cyril Sailly, fondateur de la société.
600 immeubles, soit 2,5 millions de m²
Pour étayer ses propos, l’ingénieur précise que son entreprise utilise les informations qui proviennent directement des fournisseurs d’énergie, la plupart du temps captées grâce à des interfaces de programmation d’application (API, selon l’acronyme anglais) ouvertes. « Nous sommes mandatés auprès des distributeurs pour collecter ces données, qui servent à établir les factures », indique-t-il. Il s’agit donc bien d’informations de consommations réelles.
Pour plus de rigueur, les experts de l’entreprise ont également vérifié les données afin de ne conserver que celles relatives aux bâtiments de bureaux. Toutes les informations parcellaires ou incomplètes, par exemple les édifices estampillés dans la catégorie « Divers » n’en font pas partie. Les consommations incohérentes, soit des édifices qui consomment moins de 70 kWh/m².an ou plus de 1000 kWh/m². an ont été sorties du dispositif. Résultat : 600 bâtiments qui totalisent 2,5 millions de m² sont pris en compte dans le référentiel.
Une consommation moyenne de 100 kWh/m² en 2030
Au-delà des moyennes, c’est bien l’évolution des valeurs dans le temps qui mérite d’être étudiée. La trajectoire 2018-2023 des immeubles considérée a été comparée aux objectifs du décret tertiaire. Et, en énergie finale, on constate une réduction moyenne des consommations d’énergies de 3,8 %/an. Elle baisse depuis 2019 avec une réduction de 23 % sur les six ans. A ce rythme, le panel considéré aura atteint l’objectif relatif d’ici moins de cinq ans. La courbe de tendance ajustée au climat permet de prédire une consommation moyenne légèrement supérieure à 100 kWhEF/m² en 2030.
© Advizeo
Neuf industriels français qui se passent des énergies fossiles pour produire de la chaleur
Pour la fabrication de papier, de verre, de matériaux de construction, des industriels français ont réussi à se passer d’énergie fossile pour générer la chaleur dont ils ont besoin dans leurs process. Découvrez comment en neuf exemples.
par La Rédaction – L’Usine Nouvelle
Les futures stars chinoises et japonaises de l’électrique
L’arrivée de Polestar en France cet été, ainsi que l’offensive de Toyota, annoncent une vague de nouveautés sur le marché des véhicules électriques. Par ailleurs, les débuts prometteurs de Xiaomi en Chine soulignent que ce segment ne se limitera pas à un simple duel entre Tesla et BYD.
par Ludovic Bellanger – Auto Infos
Produire de la chaleur pour l’industrie grâce au nucléaire, l’idée fait son chemin
Avec les SMR, les petits réacteurs nucléaires modulaires, l’idée de troquer le gaz par l’atome dans les usines fait son chemin. La chimie et l’agroalimentaire sont pionniers.
par Aurélie Barbaux – L’Usine Nouvelle
Après la R5, Renault redonne vie à la mythique Renault 5 Turbo
Renault a officiellement levé le voile sur la Renault 5 Turbo 3E, réinterprétation électrique de la Renault 5 Turbo des années 1980. Un monstre de 540 chevaux dont la production sera limitée à 1 980 exemplaires.
par Anthony Mota – Auto Infos