Comment Bordeaux Métropole transforme son offre numérique en surveillant son impact environnemental
Publié le 22/12/2023 4 minutes de lecture
Dans un effort de mutualisation et d’harmonisation de leurs offres numérique et de leurs systèmes d’information, les communes de la métropole de Bordeaux cherchent à donner plus de place à la donnée. Elles mettent sur pied, dans le même temps, des moyens de mesurer l’empreinte carbone de ces briques devenues essentielles à leur collectivité.
© Julia Casado – Wikimedia commons
Comment accompagner la transformation numérique d’une métropole toute entière en prenant en compte à la fois les demandes des citoyens et les considérations environnementales ? C’est la question qui anime depuis cinq ans Jean-Noël Olivier, chief information officer (CIO) de Bordeaux Métropole, et sur laquelle les quelque 350 fonctionnaires sous sa supervision planchent quotidiennement.
Composée de 28 communes dont le chef-lieu de la région Nouvelle-Aquitaine, la métropole de Bordeaux a en effet la charge, d’après un schéma de mutualisation initié en 2015, de faire évoluer l’offre numérique et les systèmes d’information d’une majeure partie du territoire. « Nous devons construire un numérique qui apporte plus de valeur qu’il ne génère d’externalités négatives, sans faire la course aux technologies ou à la smart city », considère Jean-Noël Olivier.
La donnée pour orienter la politique publique
Lors d’une conférence de presse organisée le mercredi 4 octobre, le chief information officer de Bordeaux Métropole a réaffirmé son utilisation de la plateforme de cloud computing de l’entreprise américaine ServiceNow. Objectif : « capitaliser sur la donnée pour éclairer notre politique publique ». Les agents ont en effet accès à une interface en ligne sur laquelle ils organisent leur stratégie de transformation et par laquelle ils collectent notamment des métriques sur l’usage de leurs services numériques par les citoyens.
Bordeaux Métropole et ServiceNow ont annoncé mecredi 4 octobre le renforcement de leur collaboration.
Cette « démarche mesurée et mesurable » concerne les quelque 1 600 services numériques dont a la charge la métropole, de l’inscription en ligne à la bibliothèque municipale de Bordeaux à l’intendance des transports en commun en passant par la gestion du logement public. Autant de prestations que doivent pouvoir solliciter facilement les 850 000 habitants du territoire, à l’heure de la dématérialisation de nombreux pans de la vie publique.
Depuis cinq mois, Bordeaux Métropole a déployé un « compte territorial » basé sur France Connect pour les citoyens qui souhaitent retrouver la plupart de leurs services sur un seul et même portail en ligne. Pour l’heure, ils ne sont qu’environ 4 000 à s’en être dotés mais Jean-Noël Olivier dit ne pas vouloir forcer la croissance de cet outil. De la même façon qu’il n’exclut pas, dans sa quête d’un numérique « utile, utilisable et utilisé », de supprimer certains services numériques afin de réduire pour la collectivité ses coûts financiers… et énergétiques.