CCUS – Captage, Transport, Valorisation et Stockage du CO2 : un outil supplémentaire au service d’un avenir décarboné

Le CCUS, complémentaire des énergies d’avenir

Nombreux sont les leviers qui peuvent contribuer à la décarbonation de l’industrie. Au premier rang se trouvent les énergies vertes, telles que l’éolien, l’hydraulique, le solaire, l’hydrogène ou encore le biométhane. Toutefois, certaines activités restent inévitablement émettrices de CO₂. Ces émissions résiduelles, dites « fatales », sont celles qui demeurent incompressibles même après avoir mené toutes les actions possibles de sobriété, d’efficacité énergétique et d’intégration d’énergies renouvelables. On retrouve notamment ces émissions fatales chez certaines industries lourdes comme l’aciérie, la sidérurgie ou la cimenterie.

L’impact des émissions de gaz à effet de serre

• 23 % des émissions de CO₂ en France sont dues à l’industrie et à la construction
• 85 % des émissions de gaz à effet de serre de l’industrie en France sont dues à la chimie, à la métallurgie, à la fabrication de minéraux (ciment, chaux, verre…) et à l’agro-alimentaire.

Pouvoir agir sur ce CO₂ fatal permet de franchir un nouveau cap vers une économie bas carbone. C’est tout l’intérêt des solutions CCUS, qui offrent une réponse concrète aux enjeux des secteurs industriels, les plus difficiles à décarboner : elles permettent non seulement de capter et de stocker le CO₂, mais aussi de le valoriser en le combinant avec d’autres ressources renouvelables comme l’hydrogène issu de l’électrolyse de l’eau, afin de produire du méthane de synthèse, du méthanol et des carburants renouvelables (e-fuels).

Afin d’expliciter les solutions CCUS et tous les enjeux qui y sont rattachés, Teréga a créé une plateforme pédagogique « CCUS Objectif Zéro CO₂ » à destination d’un public averti ou non sur le sujet. Une plateforme immersive qui permet à chacun de trouver l’information ou la réponse dont il a besoin sur ces sujets.

Le CCUS : mode d’emploi  

La technologie CCUS se décompose en plusieurs étapes. Le CO₂ est tout d’abord capté avant son rejet dans l’atmosphère. Il est ensuite purifié, déshydraté et comprimé en vue de son acheminement depuis les points de captage jusqu’aux points de stockage ou d’utilisation. Ce transport peut se faire par de nombreux moyens : canalisations, bateaux, trains, camions ou barges… Une fois arrivé à destination, le CO₂ peut être stocké par injection dans des réservoirs terrestres (on shore) ou maritimes (off shore). Il est alors isolé de façon pérenne de l’atmosphère. Il peut aussi être utilisé, seul ou combiné à d’autres molécules, comme matière première pour diverses applications : fabrication d’e-carburants, carbonatation du béton, production de plastiques, cryogénie alimentaire ou encore traitement des eaux.

Un levier de développement économique  

Réunissant plusieurs maillons d’activité (captage, transport, valorisation et stockage), le CCUS possède d’importants atouts pour soutenir l’attractivité et la réindustrialisation des territoires. La naissance d’écosystèmes CO₂ fédérant de nombreux acteurs locaux peut ainsi permettre la structuration de nouvelles filières autour de l’économie bas carbone, constituer un relais de croissance pour les industriels, favoriser la création d’emplois, l’émergence de nouveaux métiers et de nouvelles compétences.

Teréga au cœur de la stratégie territoriale CCUS

Catalyseur de projets, Teréga a lancé en 2023 un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) permettant d’identifier des sites émetteurs, des sites consommateurs et des sites de valorisation potentiels de CO₂ sur son territoire. Le Groupe accompagne dès à présent les industriels, les collectivités concernées et les développeurs de projets, notamment en s’impliquant dans des programmes de transformation de zones industrielles.

En tant qu’infrastructeur gazier, Teréga étudie trois grands axes logistiques dédiés au CO₂ : un axe transversal allant vers l’Est et longeant les Pyrénées pour décarboner les industriels du piémont pyrénéen ; un axe longeant la façade Atlantique jusqu’au grand port maritime de Bordeaux ; et un axe partant vers l’Ouest, qui permet d’envisager des perspectives d’import/export de CO₂ via un terminal dédié au port de Bayonne, connecté avec d’autres hubs français ou européens.

Grâce à ces nombreux projets, en ligne avec la Stratégie Nationale CCUS, Teréga contribue au déploiement de cette technologie d’avenir à l’échelle locale, nationale et internationale.

Pour en savoir plus, consultez la plateforme pédagogique «CCUS Objectif zéro CO₂»