Biodiversité : ce que contient la nouvelle stratégie nationale
Publié le 11/09/2023 4 minutes de lecture
La gouvernance de cette politique sera « claire, territorialisée et en partenariat avec les régions », indique le gouvernement.
Le document évoqué comporte 39 mesures réparties en 4 axes :
- réduire les pressions (artificialisation, pollutions, changement climatique, espèces envahissantes…),
- restaurer les écosystèmes dégradés,
- mobiliser tous les acteurs,
- disposer des moyens permettant d’atteindre ces ambitions.
Réduire les pressions sur la nature
Pour dévoiler le contenu de ce document volumineux, le gouvernement met en avant 19 actions phares. Concernant la réduction des pressions sur la nature, il va s’agir de développer le réseau des aires protégées d’ici à 2030 (10% à placer sous protection forte), de lutter contre l’artificialisation (ZAN, atlas de la biodiversité communale…) et de réduire la fréquentation des grands sites touristiques (en doublant d’ici à 2027 le nombre de territoires labellisés Grands Sites de France).
L’agriculture devra accélérer sa transition écologique au travers d’un nouveau plan Ecophyto prévu pour la fin 2023 et l’application de l’objectif européen de réduire de moitié les produits phytosanitaires employés d’ici 2030. L’agriculture biologique devra par ailleurs représenter 21 % de la surface agricole utile en 2030.
Pour lutter contre la pollution par les plastiques, les 94 décharges littorales répertoriées devront être résorbées dans les dix ans, et 50 % des communes littorales devront être engagées dans une démarche « plages sans plastiques » (puis 100 % en 2030).
Il est aussi prévu de diviser par deux les pollutions lumineuses, en modifiant les règlementations sur les usages non essentiels, en développant les contrôles et sanctions, en déployant les trames noires et grâce au renouvellement des équipements publics.
Contre les espèces exotiques envahissantes, 500 opérations coup de poing seront organisées d’ici 2025, tandis que le taux d’établissement d’espèces exotiques envahissantes connues ou potentielles devra être réduit d’au moins 50 % d’ici 2030.