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Au Mondial de l’Auto, la crise de croissance de l’électrique

Publié le 18/10/2024      3 minutes de lecture

Le salon de l’automobile qui s’ouvre ce lundi à la porte de Versailles à Paris doit marquer l’avènement du véhicule électrique abordable. Bien que le vent de nouveautés soit stratégique pour les constructeurs, la réalité du marché montre que le pari de la transition énergétique envisagée par l’Europe est loin d’être gagné.

Citroën C5

© Stellantis

Les constructeurs font le pari des modèles électriques abordables pour dynamiser les ventes et se conformer aux réglementations de l’Europe.

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Au cœur d’un salon de l’automobile qui s’efforce de retrouver des couleurs, malgré les absences remarquées de marques telles que Mercedes, Nissan, Toyota, et plus inattendue celle de MG, l’électrique se positionne comme la star de l’événement. Cependant, la réalité est nettement moins flamboyante. Le sentiment d’évoluer dans deux mondes parallèles est souvent palpable, car les chiffres des ventes parlent d’eux-mêmes à l’échelle des marchés européens.

À l’exception de quelques bons élèves comme la Norvège, les Pays-Bas et même l’Angleterre, les immatriculations des BEV frôlent l’encéphalogramme plat. En Italie, les voitures électriques représentent 3,3 % des ventes, contre 4,7 % en Espagne et 3,1 % en Pologne. En Allemagne, où l’euphorie liée aux aides à l’achat est retombée, les BEV se situent désormais à 13 % de parts de marché.

À l’heure où la technologie électrique est mise en avant pour lutter contre le réchauffement climatique, il convient de rappeler que dans ces deux pays, l’électricité est produite à partir de centrales à charbon, l’énergie la plus polluante qui soit.

Les modèles de la démocratisation du véhicule électrique

« Nous abordons 2025 avec un marché de l’électrique à la moitié de ce qu’il devrait être », analyse Luca de Meo, directeur général du groupe Renault et président de l’ACEA (association des constructeurs européens d’automobiles). Derrière la vague des early adopter, le passage à l’échelle se fait en effet attendre. Pour les constructeurs, l’enjeu est de rendre l’électrique accessible au plus grand nombre, et ce, indépendamment des coûts d’achat, de l’autonomie limitée et des contraintes d’usage associées à cette technologie.

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