Au Canada, le changement climatique rebat les cartes énergétiques

Publié le 28/11/2024      3 minutes de lecture

La production et les infrastructures d’un des poids lourds mondiaux de l’hydroélectricité sont menacées par les crues et les sécheresses. Un virage stratégique s’impose.

Barrage Gouin

© Hydro-Québec

L’évacuateur de crues du barrage Gouin, au nord de La Tuque au Québec, doit être réhabilité d’ici 2028.

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Le Canada, l’un des premiers producteurs mondiaux d’hydroélectricité, est confronté à une « combinaison » d’épisodes météorologiques « extrêmes » liés au changement climatique qui ont récemment affecté sa production et menacent la structure même de ses barrages, selon plusieurs experts.

Ces dernières années, une sécheresse prolongée dans les trois principales provinces productrices – Québec, Colombie-Britannique et Manitoba -, a fait chuter la production.

Obligé d’importer de l’énergie

Le pays, qui tire plus de 60% de son énergie de l’hydroélectricité, a donc dû restreindre ses exportations vers les Etats-Unis qui ont atteint leur plus bas niveau en 14 ans, selon un rapport récent de l’agence fédérale des statistiques. Et les rôles se sont même inversés lorsque le Canada a été contraint d’importer de l’énergie depuis les Etats-Unis pendant trois mois consécutifs au début 2024, une première en huit ans.

Cette tendance à la baisse touche aussi les autres principaux producteurs mondiaux (Chine, Turquie, Etats-Unis), l’année 2023 ayant été marquée par un « déclin mondial record » selon l’Agence internationale de l’énergie.

Crues soudaines

Du haut de ses 214 mètres, le barrage Daniel-Johnson, ce mastodonte du nord du Québec, principale province productrice du Canada, n’a pas vu le niveau de son réservoir augmenter depuis un an. « Ces dernières années, on a battu des records », reconnaît Pierre-Marc Rondeau qui travaille pour la compagnie publique Hydro-Québec, en référence aux faibles niveaux de certains réservoirs.

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