Agir sur l’impact carbone de ses fournisseurs
Publié le 03/02/2024 2 minutes de lecture
En France, entre 70 et 80 % de l’empreinte carbone des donneurs d’ordre sont logés dans les chaînes d’approvisionnement. Les entreprises l’ont bien compris et mettent en place des solutions pour inciter leurs fournisseurs à réduire leurs émissions de CO2.
@ Adobe Stock
Objectif Zéro émission ! C’est désormais le leitmotiv des grandes entreprises. Car, comme l’a rappelé Catherine MacGregor, Directrice générale d’Engie, « si nous ne faisons rien, c’est 3 degrés ! ». Pour accélérer le mouvement et décarboner plus rapidement leur Scope 3, nombre d’entre-elles ont décidé d’agir en faveur de leurs fournisseurs. Premier levier d’action, l’introduction du critère carbone dans les appels d’offres. Un pas qu’a franchi la SNCF en redéfinissant ses critères. « La note carbone est devenue très importante, minimum 5/100 et pouvant aller jusque 30 points pour des familles d’achats très carbonées », explique Pascal Decary, directeur des achats et de l’économie circulaire du groupe SNCF. « Un exemple récent de cette nouvelle politique : le rail. Un candidat a choisi d’équiper son aciérie d’un four électrique ce qui lui permet de réduire considérablement son empreinte carbone. » De la production au transport, l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement est concernée, permettant ainsi de privilégier des entreprises implantées localement.
Embarquer tous ses fournisseurs
Si les critères de notation encouragent les fournisseurs, encore faut-il qu’ils s’y préparent. « On a compris qu’il fallait une approche systémique des marchés fournisseurs », poursuit Pascal Decary. « Nous leur disons “ Votre carbone est notre carbone “, donc nous devons être solidaires. » Pour la SNCF, cette solidarité s’est d’abord incarnée dans la rédaction du Livre Blanc de la décarbonation, co-écrit avec les principaux fournisseurs du Groupe, suivie par l’organisation du premier Forum de la décarbonation de l’industrie ferroviaire en 2023, en partenariat avec la Fédération des industries ferroviaires (FIF).
Autre exemple d’actions concrètes, ENGIE a été la première à signer avec BPI France, l’Ademe et l’Association pour la transition bas-carbone, un partenariat pour proposer à 1 000 PME et TPE françaises, parmi les fournisseurs et sous-traitants du groupe, de s’engager dans le dispositif Diag Décarbon’Action.
Des bureaux d’étude indépendants
Véritable boîte à outils, ce partenariat permet aux PME/ETI de réaliser leur bilan carbone, de co-construire leur plan de transition et de valoriser leur engagement auprès de leurs parties prenantes. D’une durée de 6 à 8 mois, le diagnostic est réalisé par des bureaux d’étude indépendants, animés par une équipe dédiée au sein de BPI France. À son tour, la SNCF s’est saisie de ce dispositif pour l’adapter à son secteur d’activité et co-construire un programme à la carte. Des formations, pour la plupart gratuites, se déclinent en 5 modules, de l’analyse des postes carbonés jusqu’au « ressourcing » de la planète. « Nous avons réalisé un véritable Tour de France de la décarbonation pour présenter ce programme en région à tous nos fournisseurs, avec des conférences plénières mais aussi des ateliers participatifs », précise le directeur des achats.
Audit en temps réel
De nombreuses entreprises ont également opté pour des solutions logicielles telles que Greenly (lien interne / renvoi vers l’article Greelny) ou Novata. Sweep fait office de leader sur le marché avec des clients grands comptes comme Bouygues, L’Oréal, EDF, ou encore SNCF. Ses derniers développements incluent l’Intelligence artificielle et les analyses prédictives pour une projection à long terme. « Les engagements volontaires et réglementaires des entreprises en matière de reporting des émissions de carbone et de décarbonation stimulent la demande de solutions logicielles sophistiquées qui non seulement mesurent les émissions, mais également prévoient, surveillent les initiatives et soutiennent les stratégies d’investissement », explique Adam Barnard, analyste chez Verdantix. Un outil devenu indispensable pour réussir ce travail d’équipe en faveur du climat.
A savoir :Un pacte d’alliance entre PME et grands groupes
L’association Pacte PME, qui rassemble 15 000 PME/ETI françaises, pilote un dispositif pour proposer des solutions durables en faveur de ses adhérents : l’Alliance Pacte PME. Dans ce cadre, 9 grands groupes (Groupe ADP, Bouygues construction, EDF, ENGIE, Sanofi, Schneider Electric, Thalès, Naval Group et Orano) se sont engagés à apporter leurs conseils et leurs ressources à plusieurs milliers de PME. Près de 3,5 millions d’euros devraient être consacrés à ce dispositif. « 1 800 PME ont déjà été approchées pour rejoindre l’Alliance », a annoncé François Perret, Directeur général de Pacte PME, lors de la dernière Université de l’association. |
Le gel du plan vélo déchaîne la colère des élus
L’arrêt des financements d’Etat au plan vélo met les deux associations d’élus spécialisées hors d’elles.
par Laurent Miguet – Le Moniteur
« L’adaptation au réchauffement climatique est devenue un critère essentiel », Alain Resplandy-Bernard, directeur de l’immobilier de l’Etat (DIE)
Malgré un contexte d’incertitude, le directeur de la DIE veut flécher les investissements vers la décarbonation du patrimoine.
par Sophie d’Auzon et Cyril Peter – Le Moniteur
« Si le secteur automobile ne s’adapte pas, il va disparaître », estime Agnès Pannier-Runacher
Invitée du grand Rendez-vous sur Europe 1/Cnews/Les Echos, la ministre de la Transition écologique a affirmé que le véhicule électrique constitue un enjeu de souveraineté pour l’Europe. Elle a rappelé l’importance d’accompagner la transition énergétique dans le secteur automobile.
par Christophe Carignano – Auto Infos
Un laboratoire grandeur nature pour adapter la ville au changement climatique
L’aménagement d’une friche est élaboré grâce à des innovations visant l’adaptation au changement climatique en économisant les ressources naturelles.
par Françoise Sigot- La Gazette