10 milliards d’euros supplémentaires seront déployés en 2024 pour la transition écologique
Publié le 20/10/2023 2 minutes de lecture
Le Projet de loi de finance 2024 fait la part belle à la lutte contre le réchauffement climatique pour suivre la feuille de route du Conseil de la planification écologique. Mais l’un comme l’autre ne seront peut-être pas suffisants pour réduire nos émissions de CO2 de 5% dès 2024.
© photo Pascal Guittet – L’Etat va consacrer 4,6 milliards d’euros supplémentaires aux mobilités. Ici les futures rames Intercités produites par CAF à Beasain (Espagne).
Après le discours du président de la République, lundi 25 septembre, à la sortie du deuxième Conseil de la planification écologique, il aurait été difficile de présenter un projet de loi Finance (PLF) qui ne donne pas un élan à la lutte contre le dérèglement climatique. C’est chose faite : le gouvernement a annoncé, le 27 septembre, 10 milliards d’euros d’engagements supplémentaires dans son budget 2024.
Cette enveloppe est répartie entre les ministères de la Transition écologique et de la Transition énergétique, dotés de 7 milliards d’euros (soit une hausse de leur budget de 15% par rapport à 2023), tandis que le ministère de l’Agriculture et le plan France 2030 se partageront 3 milliards d’euros supplémentaires.
Christophe Béchu est un ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires heureux. «Pour la première fois depuis 20 ans, 760 emplois nets vont être créés au ministère de la Transition écologique et dans les agences du ministère (Ademe, OFB, IGN, Météo France, Agences de l’eau)», avance-t-il lors d’un point presse. Les augmentations budgétaires sont substantielles : 475 millions d’euros supplémentaires prévus dans le Plan eau sont confirmés et 400 millions d’euros vont être consacrés à la biodiversité. Dans les transports (+1,6 milliard), le budget de l’AFITF (Agence de financement des infrastructures de transport de France) augmente de 800 millions d’euros pour atteindre 4,6 milliards d’euros en 2024.
La hausse de la part consacrée au verdissement du parc de véhicules est de 200 millions d’euros et atteindra 1,5 milliard d’euros. Avec en point de mire la refonte du bonus écologique. Une hausse identique est prévue pour accompagner l’installation de bornes électriques. Le budget pour soutenir la recherche aéronautique du plan France 2030 sera chaque année de 300 millions d’euros. Pour les poids lourds, «nous allons apporter notre soutien à des solutions nouvelles et des expérimentations comme l’autoroute électrique», précise le ministre.