10 innovations pour la performance énergétique des bâtiments

Publié le 04/12/2023      4 minutes de lecture

Cet article explore l’impact du secteur du bâtiment dans les émissions de CO2 en France et présente 5 pistes innovantes pour doper la performance énergétique de nos bâtiments.

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Décarbonation : 5 pistes innovantes pour doper la performance énergétique des bâtiments 

44 %. C’est la part des consommations d’énergie de la filière du bâtiment en France… une filière qui dépasse donc de 13 points le secteur des transports.  

Au-delà du coût environnemental, le « logement » est le poste budgétaire le plus lourd pour les ménages, principalement à cause de la flambée du coût de l’énergie fossile. C’est donc tout naturellement que l’optimisation de la performance énergétique des bâtiments s’impose à l’avant-garde des efforts de la France pour se décarboner.  

Cet article explore l’impact du secteur dans les émissions de gaz à effet de serre en France et présente 5 pistes innovantes pour doper la performance énergétique de nos bâtiments. 

Performance énergétique des bâtiments : de quoi parle-t-on ? 

La performance énergétique d’un bâtiment désigne sa capacité à répondre à ses besoins en termes de services énergétiques (chauffage, refroidissement, éclairage, eau chaude sanitaire et autres usages électriques) avec une consommation d’énergie minimale tout en se pliant à deux contraintes :  

  • Garantir le confort et la qualité de l’air intérieur pour les occupants ; 
  • Limiter au minimum son impact environnemental sur l’ensemble de son cycle de vie. 

De manière plus technique, la performance énergétique d’un bâtiment se définit comme le rapport entre l’énergie consommée ou prévue pour son fonctionnement et les conditions de confort définies, rapportée à une unité de surface et à une période donnée.  

Elle est généralement déterminée en fonction de l’efficacité avec laquelle le bâtiment utilise l’énergie pour maintenir les conditions intérieures de confort thermique, visuel, acoustique et la qualité de l’air requises par ses occupants d’une part, et pour faire fonctionner correctement les systèmes et appareils électriques.  

Cette définition englobe la consommation en énergie primaire et l’efficacité énergétique des systèmes du bâtiment, tout en intégrant l’impact des stratégies de conception passive, de l’utilisation d’énergies renouvelables et de l’implémentation des technologies de gestion de l’énergie.  

Elle se base donc sur une approche globale qui considère les apports énergétiques, les pertes, les récupérations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre afin d’optimiser le bilan énergétique global du bâtiment sur son cycle de vie complet. 

Les trois critères de la performance énergétique des bâtiments 

La performance énergétique des bâtiments est généralement évaluée à l’égard de trois critères essentiels : la CEP, l’efficacité énergétique et les émissions de GES. 

#1 Consommation d’énergie primaire (CEP) du bâtiment 

C’est la quantité totale d’énergie nécessaire pour le fonctionnement d’un bâtiment, depuis la source d’énergie jusqu’à son utilisation finale. On parle notamment de l’énergie utilisée pour le chauffage, le refroidissement, l’éclairage, la production d’eau chaude et les différents appareils électriques.  

Le bilan énergétique permet de mesurer ce critère en utilisant des coefficients de conversion pour passer de l’énergie finale consommée (par exemple, l’électricité telle qu’elle est utilisée dans le bâtiment) à l’énergie primaire, en tenant compte des pertes lors de la production et du transport de l’énergie. Le résultat est exprimé en kWh/m²/an.  

Ce calcul est généralement réalisé à l’aide de logiciels qui simulent la performance énergétique du bâtiment en fonction de ses caractéristiques et de l’énergie estimée nécessaire pour son fonctionnement. 

#2 L’efficacité énergétique du bâtiment 

On parle ici de la manière dont le bâtiment utilise l’énergie pour fournir les services énergétiques nécessaires aux occupants.  

Ce critère englobe donc la performance de l’enveloppe du bâtiment (murs, toit, fenêtres) en termes d’isolation, ainsi que l’efficacité des systèmes de chauffage, de ventilation, de climatisation et d’éclairage.  

L’efficacité énergétique est mesurée en comparant la quantité d’énergie utilisée par rapport à une norme, ou « benchmark ». Le coefficient de transmission thermique (U-value) pour les matériaux est par exemple obtenu à partir d’essais en laboratoire, tandis que les performances des systèmes sont évaluées via leur COP ou leur rendement énergétique saisonnier. Les diagnostics de performance énergétique (DPE) peuvent également être utilisés pour évaluer l’efficacité énergétique d’un bâtiment existant et exploité. 

#3 Les émissions de gaz à effet de serre (GES) du bâtiment  

Les émissions de GES liées à l’utilisation énergétique d’un bâtiment sont principalement dues à l’utilisation de combustibles fossiles pour le chauffage, la production d’électricité ou d’autres services énergétiques.  

Pour mesurer les émissions de gaz à effet de serre du bâtiment, on calculera la quantité de combustible consommé pour ensuite la multiplier par des facteurs d’émission qui représentent les émissions de CO2 par unité d’énergie consommée.  

Ces facteurs sont déterminés en fonction de la composition du mix énergétique et des technologies de production d’énergie. Le résultat est exprimé en kg CO2eq/m²/an et est souvent obtenu à l’aide de logiciels d’audit énergétique qui prennent en compte les diverses sources d’énergie utilisées par le bâtiment et les émissions qui en découlent. 

Performance énergétique des bâtiments : est-ce vraiment important ? 

Oui, et pas qu’un peu. En France, le secteur du bâtiment représente 44 % de l’énergie consommée, très loin devant le secteur des transports (31.3 %). Concrètement, le secteur du bâtiment émet chaque année plus de 123 millions de tonnes de dioxyde de carbone, soit environ 1.1 tonne équivalent pétrole par an et par habitant. 

Autre argument décisif : le poste « logement » pèse à lui seul 30 % du budget des ménages en France. Dans la mesure où les énergies fossiles deviennent de plus en plus rares et donc de plus en plus chères, le coût de l’énergie fossile ne cessera de croître pour les foyers (chauffage et eau chaude sanitaire notamment). 

Logiquement, l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments s’impose comme un levier incontournable dans la lutte contre le réchauffement climatique et la transition énergétique dans notre pays. C’est pourquoi la filière du bâtiment est largement concernée par les engagements de la France à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, une condition sine qua non selon les experts du GIEC pour limiter le réchauffement climatique à +1,5° C. 

La politique énergétique de la France pour la performance énergétique des bâtiments s’articule autour de quatre axes :  

  • Réglementer pour réduire progressivement (mais significativement) la consommation d’énergie des bâtiments neufs et existants, pour mieux maîtriser les loyers et les charges, faciliter l’accès au logement et interdire les équipements, les pratiques et les systèmes peu satisfaisants sur le plan énergétique ; 
  • Sensibiliser et informer les usagers sur leur consommation d’énergie et favoriser les comportements écocitoyens qui contribuent favorablement à la sobriété énergétique et à la lutte contre le réchauffement climatique ; 
  • Inciter à construire des bâtiments sobres sur le plan énergétique et à rénover les bâtiments anciens pour les rendre plus efficaces. Au moyen d’aides directes accordées aux ménages, l’Etat finance une partie des travaux de rénovation énergétique des bâtiments ; 
  • Financer et stimuler la recherche et l’innovation. 

C’est ce dernier axe qui nous intéresse aujourd’hui. Où en est-on de l’innovation au service de la performance énergétique des bâtiments ? Voici 5 pistes (et cas concrets) qui pourraient changer la donne. 

#1 L’intégration photovoltaïque au bâti (BIPV) : harmoniser architecture et énergie solaire 

La technique de l’intégration photovoltaïque au bâti, ou BIPV, repousse les frontières de l’efficacité énergétique en mariant l’architecture et la production d’énergie solaire.  

Cette technique ne se limite pas à ajouter des panneaux solaires sur les structures existantes. Elle les incorpore directement dans l’enveloppe des bâtiments. En utilisant des cellules photovoltaïques insérées dans les vitrages, intégrées aux façades ou en remplacement des éléments de toiture traditionnels, la BIPV va au-delà de la réduction de la consommation d’énergie, puisqu’elle permet au bâtiment de devenir un générateur d’électricité nette. 

La Tour Elithis, à Dijon, est un exemple pionnier de cette innovation. Conçu pour générer davantage d’énergie qu’il n’en consomme, cet immeuble de bureaux et de commerces de 5 000 m² se distingue par son enveloppe active qui intègre des panneaux solaires. Nous sommes donc sur un bâtiment à énergie positive, au-delà du bâtiment neutre en carbone. 

#2 Les Matériaux à Changement de Phase, ou la régulation thermique en mode « smart » 

Les matériaux à changement de phase (MCP) révolutionnent la gestion thermique des bâtiments. Capables d’absorber, de stocker et de restituer la chaleur en fonction des variations de température, les MCP sont intégrés dans les structures comme les murs et les plafonds pour réduire la dépendance aux systèmes de chauffage et de climatisation.  

Cette technologie permet d’équilibrer les températures internes pour apporter un meilleur confort aux occupants tout en réduisant la consommation d’énergie de manière significative.  

L’édifice 7 More London Riverside, à Londres, est un exemple tangible de l’innovation en matière de performance énergétique des bâtiments grâce à l’intégration de matériaux à changement de phase. Conçu par le cabinet d’architecture Foster + Partners, ce bâtiment accueille le siège de la société de services professionnels PricewaterhouseCoopers (PwC). 

Pour optimiser la gestion thermique, 7 More London Riverside a intégré des matériaux à changement de phase dans ses plafonds qui absorbent la chaleur lorsque la température ambiante monte pour maintenir une température intérieure stable sans dépendre excessivement des systèmes de chauffage et de climatisation. Lorsque la température baisse, ces matériaux restituent la chaleur accumulée, contribuant ainsi à réduire les variations thermiques à l’intérieur du bâtiment. 

Avec une conception axée sur la durabilité, 7 More London Riverside bénéficie de la certification BREEAM « Outstanding », ce qui en fait l’un des grands bâtiments de bureaux les plus durables d’Europe. La réussite de ce projet réside dans l’harmonie entre design architectural avancé et technologies environnementales. C’est aujourd’hui une référence en matière d’efficacité énergétique dans la construction contemporaine. 

#3 La ventilation naturelle assistée par ordinateur 

La ventilation naturelle assistée par ordinateur est une avancée significative pour les bâtiments écologiques. Elle associe des pratiques ancestrales aux dernières innovations technologiques en la matière.  

Cette technique utilise des données environnementales, notamment la vitesse du vent et la température extérieure, pour réguler la circulation de l’air à l’intérieur du bâtiment via des ouvertures automatisées stratégiquement disposées (fenêtres et évents). 

L’utilisation de capteurs et d’un système de gestion du bâtiment intelligent permet d’ouvrir et de fermer ces ouvertures pour maximiser la ventilation naturelle lorsque les conditions le permettent. L’air intérieur est de meilleure qualité, ce qui favorise la bonne santé des occupants. 

Le Bullitt Center de Seattle, aux États-Unis, est considéré comme le bâtiment commercial le plus vert au monde. Il mobilise notamment des stratégies de conception passive pour maximiser l’utilisation de la lumière naturelle et de la ventilation.  

Les fenêtres du Bullitt Center sont équipées de capteurs qui les ouvrent et les ferment automatiquement en réponse au climat et à la qualité de l’air intérieur, créant un environnement de travail à la fois économe en énergie et agréable pour ses utilisateurs. Le bâtiment vise également l’autosuffisance énergétique, en partie grâce à son toit photovoltaïque massif. 

#4 Le stockage thermique souterrain : l’innovation en géothermie 

Le stockage thermique souterrain consiste à stocker l’énergie thermique dans le sous-sol pour une utilisation ultérieure. Cette méthode permet d’équilibrer la demande d’énergie saisonnière en stockant la chaleur excédentaire en été grâce à l’utilisation de pompes à chaleur et en la récupérant en hiver pour le chauffage des bâtiments.  

Cette solution est particulièrement adaptée pour les systèmes de chauffage urbain ou pour des complexes de bâtiments qui peuvent bénéficier d’une source centralisée de chaleur ou de froid. 

Le quartier de Solar City, à Linz, en Autriche, a fait le choix du stockage thermique souterrain. Cette zone urbaine qui compte des logements et des commerces de proximité embarque un système basé sur des puits de chaleur géothermique pour stocker l’excès de chaleur en été dans des aquifères souterrains.  

En hiver, cette chaleur est récupérée et distribuée aux bâtiments et logements du quartier, réduisant ainsi la consommation d’énergie fossile et les émissions de gaz à effet de serre. 

#5 Les façades dynamiques et adaptatives, ou le bâtiment « vivant » 

Les façades dynamiques et adaptatives incarnent une révolution dans la conception architecturale, où l’enveloppe d’un bâtiment va réagir en temps réel aux conditions climatiques et aux besoins intérieurs 

Ces façades intelligentes peuvent modifier leur configuration, leur opacité et leur perméabilité pour optimiser les gains et les pertes de chaleur, la luminosité naturelle et le confort des occupants sans dépendre entièrement des systèmes de climatisation et de chauffage. 

Le bâtiment du Conseil de l’Union Européenne à Bruxelles, aussi connu sous le nom d’ « Europa », est sans doute l’exemple le plus connu de cette technologie de performance énergétique des bâtiments. Conçu par le cabinet d’architectes Philippe Samyn and Partners, il est muni d’une façade en verre « intelligente » composée de modules en forme de lanterne qui s’adaptent automatiquement aux changements de luminosité et de température extérieure. Chaque module peut s’opacifier pour réduire l’apport solaire et la surchauffe en été ou devenir transparent pour maximiser l’apport de lumière naturelle et la chaleur en hiver. 

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Le lexique de la performance énergétique des bâtiments

Audit énergétique 

L’audit énergétique est une analyse détaillée et systématique de la consommation énergétique d’un bâtiment dans l’objectif d’identifier les moyens d’améliorer son efficacité énergétique et de réduire ses consommations. Cet audit comprend une évaluation des performances énergétiques de l’enveloppe du bâtiment (murs, toits, fenêtres), des systèmes de chauffage, de ventilation, de climatisation et d’éclairage, ainsi que des pratiques opérationnelles. Il mène généralement à la proposition d’une série de mesures correctives avec une analyse de leur rentabilité. 

Si le bilan thermique se concentre principalement sur les aspects thermiques et les pertes d’énergie, l’audit énergétique déploie une vision plus globale et multidisciplinaire qui couvre l’évaluation économique des interventions recommandées pour réduire la consommation énergétique du logement ou bâtiment. 

Bâtiment Basse Consommation (BBC)  

Il s’agit d’un label désignant un bâtiment qui respecte des critères de consommation énergétique très stricts, significativement inférieurs aux standards conventionnels de construction. Un bâtiment BBC consomme deux fois moins d’énergie pour le chauffage, la climatisation, l’eau chaude sanitaire et l’éclairage par rapport à un bâtiment construit selon la RT2005. 

Bilan thermique 

Le bilan thermique est une évaluation qui détermine la quantité de chaleur nécessaire pour maintenir une température intérieure confortable dans un logement ou un bâtiment, en prenant en compte les pertes et les gains de chaleur.  

Ce bilan est réalisé selon plusieurs facteurs comme l’isolation de l’édifice, l’exposition aux éléments naturels, les caractéristiques thermiques des matériaux de construction, les équipements de chauffage et de refroidissement ainsi que les habitudes d’utilisation des occupants. L’objectif du bilan thermique est d’identifier les améliorations possibles pour optimiser la performance énergétique et réduire la consommation énergétique du bâtiment. 

Certification Haute Qualité Environnementale (HQE) 

La certification HQE (Haute Qualité Environnementale) est un label qui vise à améliorer la qualité environnementale des bâtiments neufs et existants. Elle prend en compte le respect de l’environnement, les économies d’énergie, le bien-être et la santé des occupants à travers plusieurs thèmes comme la gestion de l’énergie, de l’eau, des déchets de chantier, la qualité de l’air intérieur, l’acoustique, etc. 

Contrat de Performance Énergétique (CPE)  

Le CPE est un accord contractuel entre un client et un fournisseur de services énergétiques où le fournisseur s’engage à atteindre un certain niveau d’amélioration de la performance énergétique dans un bâtiment. La rémunération du fournisseur est directement liée à l’atteinte des performances énergétiques convenues, mesurées selon des critères prédéfinis et vérifiées sur une période donnée.  

Décret tertiaire 

Le décret tertiaire, formellement connu sous le nom de décret Éco Énergie Tertiaire, est une réglementation qui fixe des objectifs de réduction de consommation énergétique pour les bâtiments du secteur tertiaire en France. Il impose aux structures de plus de 1 000 m² de réduire leur consommation d’énergie de 40 % d’ici 2030, 50 % d’ici 2040 et 60 % d’ici 2050, par rapport à une année de référence choisie par le professionnel (entre 2010 et 2019). Les propriétaires ou les gestionnaires de ces bâtiments doivent assurer le suivi de leur consommation, la réalisation des travaux d’amélioration si nécessaire et la communication de leurs données énergétiques annuellement. 

Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) 

Le DPE est un audit qui mesure la performance énergétique d’un bâtiment en se basant sur sa consommation d’énergie et son taux d’émission de gaz à effet de serre. Obligatoire en France pour toute mise en vente ou en location d’un bien immobilier, il évalue le bâtiment selon des classes énergétiques (équivalent de l’étiquette pour les équipements) sur une échelle de « A » (très performant) à « G » (peu performant) afin d’informer le futur propriétaire ou locataire sur l’efficacité énergétique et l’impact environnemental du bien. 

Diagnostiqueur 

Le diagnostiqueur est un professionnel certifié chargé de réaliser les diagnostics immobiliers, parmi lesquels le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Il évalue différents aspects d’un bâtiment comme l’isolation, les systèmes de chauffage et de refroidissement ainsi que la ventilation pour estimer sa consommation d’énergie et son impact sur les émissions de gaz à effet de serre. Ses rapports aident le propriétaire ou le locataire à comprendre l’efficacité énergétique d’un bâtiment. 

Loi Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique (ELAN) 

La loi Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique (ELAN), promulguée le 23 novembre 2018 vise à réformer le secteur du logement et de l’urbanisme. Elle a pour objectifs de faciliter la construction de nouveaux logements, y compris sociaux, d’améliorer le cadre de vie, de protéger les occupants les plus vulnérables et de favoriser la mixité sociale. 

Dans le contexte de la performance énergétique des bâtiments, la loi ELAN comporte des dispositions pour lutter contre les passoires thermiques en instaurant des obligations de travaux d’amélioration de la performance énergétique dans le parc immobilier existant. Elle encadre également le déploiement des diagnostics de performance énergétique (DPE) et renforce les sanctions en cas de fraude. 

Passoires énergétiques 

Les passoires énergétiques sont des bâtiments affichant une très faible performance énergétique, souvent appartenant aux classes « F » ou « G » lors d’un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Ils sont caractérisés par une isolation déficiente et des systèmes de chauffage ou de climatisation dépassés, avec une consommation énergétique élevée et des coûts accrus pour les occupants des logements en question. La rénovation de ces bâtiments est essentielle pour améliorer leur efficacité et réduire leur impact environnemental. 

RE2020 

La réglementation environnementale RE2020 est un cadre réglementaire qui succède à la RT2012 (Réglementation Thermique 2012). Elle est entrée en vigueur le 1er janvier 2022 et vise à améliorer la performance énergétique et environnementale des constructions neuves. Elle s’inscrit dans le cadre de la loi ELAN.